Mon grand départ pour le Cambodge

J’ai 36 ans cette année, pas d’enfant, pas de mari… une situation qui peut ressembler à un échec aux yeux de beaucoup, et surtout pour certains membres de ma famille. Mais me marier ou avoir des enfants n’a jamais été le seul objectif de ma vie. Mon rêve a toujours été de découvrir le monde, d’explorer ses beautés, ses cultures. Je ne suis pas contre le fait d’avoir des enfants, mais la vie a décidé les choses autrement. Les relations toxiques, les séparations douloureuses, la reconstruction de moi-même, le travail acharné, le rythme de vie particulier, les déceptions… toutes ces épreuves ont été un mélange d’ingrédients qui font qu’aujourd’hui je me retrouve dans cette situation que certains pourraient juger "non idéale" pour une femme de la trentaine qui touche la quarantaine. La quarantaine… oula, ça fait bizarre…

Me voici à environ 10 000 mètres de hauteur, à destination de Bangkok pour ma deuxième escale après Paris. La vue est magnifique. Cette vue me fait à chaque fois comprendre notre insignifiance. Nos problèmes sont si petits par rapport à cette immensité. Est-ce donc vraiment un problème ? Cette question résonne en moi, comme un murmure de l'Asie, m’invitant à relativiser et à me concentrer sur ce qui compte vraiment. C’est la sensation de l'inconnu qui m'appelle, l'idée de me re-découvrir, de construire une connexion plus profonde avec moi-même. Ce voyage est une quête de sérénité, de poésie qui s'écrira au fil de mes pas, de mes découvertes et de mes rencontres. C'est l'authenticité d'un chemin qui n'est pas tracé, l'aventure de l'imprévu qui m'attend.

JE SUIS AU CAMBODGE LES AMIS !!!

Les rues ne sont pas aussi bien "rangées" qu’en Europe, mais c'est là le premier charme du pays. Tout y est un peu en bordel aux yeux de l’occidentale que je suis, mais on y trouve une certaine poésie. La conduite est pareille. On dépasse à droite, à gauche, il n’y a pas de règles… ou du moins, elles sont juste différentes des nôtres ! Les rues sont un vrai concert de klaxon qui a sa propre mélodie.

J’arrive à l’hôtel, et la première impression que j'ai du Cambodgien ou du Khmer, est qu’il semble gentil, accueillant et doux. Bien sûr, cette observation n’est pas une généralité, mais c’est une connexion que je ressens dès le premier instant. À voir la suite de mon voyage si j’ai la même impression !

Cher Journal,

Me voilà dans l’avion, en direction du Cambodge. Le grand jour est arrivé… Ce grand départ pour l’Indochine. C’était un rêve plus jeune de découvrir l’Asie, un rêve qui me portait depuis longtemps. Ça y est ! Je le fais… SEULE. Je suis à la fois remplie d'une excitation nouvelle et d'une profonde appréhension. Je suis anxieuse, car c’est la première fois que je voyage complètement seule pendant si longtemps, livrée à moi-même, dans des pays où je ne connais même pas la langue. Cette sensation d’inconnu me procure un mélange de vertige et d’énergie pure.

Ce voyage est ma réponse à ces jugements implicites, à ces attentes sociétales qui ne me correspondent pas. C'est mon aventure, mon choix authentique. Juste avant de m’envoler, j’ai reçu un message d’un client qui ne souhaite pas renouveler mon contrat après 2 ans de collaboration. Aïe ! Ça m’a mis un coup car je m’étais dit : je fais ce voyage en toute sérénité car, à mon retour, j’avais cette “garantie” d’entrée d’argent. Mon inquiétude a duré 1h… car je me suis rappelée d’une chose essentielle, d'une philosophie simple mais puissante : l’argent va et vient, alors que le temps va, mais il ne revient pas. Alors YOLO ! On ne vit qu’une fois ! adviendra que pourra. C’est là que j’ai ressenti l'énergie de cette nouvelle réalité, un paradoxe qui a transformé un coup dur en un moteur, un défi.

Ça y est ! Le dépaysement se ressent, et quelle sensation ! Je suis à l’aéroport de Bangkok, un véritable portail vers un autre monde. Je marche, observant les gens de partout : des familles, des couples, des voyageurs solos comme moi… une énergie vibrante émane de cet endroit. On s’y perd facilement, entre les restaurants et les magasins de luxe qui foisonnent les lieux. 4h d’escale, c’est long, et la fatigue se fait sentir.

Heureusement, me voilà dans l’avion pour Phnom Penh. Les hôtesses parlent français… Arghhh ! Le dépaysement est de courte durée. Mais une fois atterrie, c'est reparti pour l'aventure ! Je sors de l’aéroport, monte dans mon taxi, et là, c’est un défilé incessant de scooters et de Tuk Tuk.

Enfin, je pose mes affaires dans ma chambre, mais hors de question de dormir. Il est 15h30 avec le décalage horaire, et je préfère attendre 21h pour me coucher. Après une petite douche et une petite pause, à 18h, j’arpente les rues de la ville. J’ai faim ! Mais où manger ? En arpentant les rues, j’observe. Il y a les restaurants bondés de touristes, d’étrangers, et les restaurants plus locaux, fréquentés uniquement par les locaux… Allez, je teste. Je vais là où vont les locaux, pour une découverte authentique. Petit souci, la barrière de la langue ! Pas grave, on communique comme on peut ! Je prends un jus frais, du poulpe grillé et des ribs grillés. Ne me jugez pas ! J’ai faim. Le repas de l’avion n’était pas bon. Là je me régale, et je regarde la vie cambodgienne défiler devant moi. Je me sens bien. C'est ça, la sérénité du voyage.

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Le premier jour de mon voyage : On improvise ! Rencontre avec Wana